Les autorités espagnoles ont arrêté trois personnes pour avoir utilisé DDoSia, une plate-forme distribuée de déni de service exploitée par des hacktivistes pro-russes, pour mener des attaques DDoS contre des gouvernements et des organisations des pays de l’OTAN.

Les arrestations ont été effectuées chez les suspects à Séville, Huelva et Manacor. La police a également confisqué divers équipements informatiques et documents d’intérêt pour les enquêtes qui ont suivi.

Les arrestations signalées ne semblent pas avoir dissuadé le groupe, car le groupe hacktiviste a continué à mener des attaques DDoS contre des cibles dans l’UE lundi matin.

Les forces de l’ordre espagnoles ont partagé la vidéo suivante de leur saisie d’appareils lors des arrestations.

Attaques de « DDoSia »
Une annonce du ministère espagnol de l’Intérieur mentionne que les trois détenus participaient au projet DDoSia, une plate-forme logicielle utilisée pour lancer des attaques DDoS qui a été développée et exploitée directement par NoName057.

« La particularité des cyberattaques menées par NoName057 (16) est qu’elles sont réalisées à l’aide d’un logiciel développé par le groupe lui-même, un logiciel baptisé « DDoSia », qui est utilisé volontairement par des individus qui soutiennent les objectifs de cette organisation hacktiviste », explique le Ministère espagnol de l’Intérieur.

DDoSia a été lancée en août 2022 en tant que nouvelle plate-forme qui utilise la bande passante des bénévoles pour effectuer des attaques DDoS participatives contre des organisations soutenant l’Ukraine.

Le projet a versé de l’argent aux principaux contributeurs en échange de leur génération de grandes quantités de trafic dirigé vers des cibles désignées par le groupe d’hacktivistes NoName057.

DDoSia a été à l’origine d’attaques DDoS notables contre des organisations gouvernementales en Pologne et en Suisse, provoquant des pannes de service et des problèmes d’accès.

En juin 2023, la firme de cybersécurité Sekoia a rapporté que la plateforme DDoSia avait réalisé une croissance massive de 2 400%, comptant plus de 13 000 utilisateurs sur sa chaîne Telegram.

L’analyse de la firme de 486 vagues d’attaques DDoSia entre le 8 mai et le 26 juin 2023 a montré que la plateforme avait ciblé des organisations dans plus de 24 pays, principalement la Lituanie, l’Ukraine, la Pologne et l’Italie.

Les enquêteurs espagnols ont déclaré qu’ils travaillaient à l’identification d’autres participants aux attaques de DDoSia.

Le public peut percevoir ces soi-disant hacktivistes comme une menace moindre. Cependant, les attaques DDoS se sont avérées très perturbantes pour les organisations, car il a été démontré qu’elles détruisaient les portails de connexion, les consoles d’administration et les sites Web.

L’été dernier, Microsoft a admis qu’une panne de plusieurs jours sur les portails Web d’Azure, Outlook et OneDrive avait été causée par des attaques DDoS lancées par le groupe hacktiviste Anonymous Sudan (Storm-1359).

Les auteurs de la menace ont même tenté de monétiser l’attaque DDoS, exigeant que Microsoft leur verse 1 000 000 de dollars pour l’arrêter.

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