
Les forces de l’ordre de 15 pays ont mis hors ligne 27 services de DDoS pour compte d’autrui, également appelés « démarreurs » ou « stresseurs », arrêté trois administrateurs et identifié 300 clients des plateformes.
L’action fait partie de « l’opération PowerOFF », une initiative internationale de lutte contre la cybercriminalité, en particulier les attaques par déni de service distribué (DDoS).
Les services DDoS pour compte d’autrui sont des plates-formes qui utilisent des botnets sur des appareils compromis pour lancer des attaques au nom de clients payants contre des cibles en ligne de leur choix.
Ces attaques peuvent entraîner des pannes de service et des perturbations commerciales pour les cibles, en particulier pendant la haute saison des Vacances, où elles peuvent perturber l’augmentation des achats en ligne.
« Cette opération multiforme, coordonnée par Europol et impliquant 15 pays, a ciblé tous les niveaux de personnes impliquées dans ce crime », peut-on lire dans un communiqué de presse d’Europol.
« Trois administrateurs à l’origine de ces plateformes illicites ont été arrêtés, et plusieurs actions ont été entreprises contre de nombreux utilisateurs de ces services. »
Dans cette dernière vague de répression coordonnée par Europol, vingt-sept sites Web de démarcheurs ont été supprimés, notamment zdstresser.net, orbitalstress.net, et starkstresser.net, qui affichent désormais des avis de saisie aux visiteurs.

La police néerlandaise (Politie) a également publié une annonce sur l’action, axée sur les opérations d’application de la loi et les résultats spécifiques aux Pays-Bas.
Politie dit avoir arrêté quatre hommes âgés de 22 à 26 ans, qui sont poursuivis. L’un aurait mené 4 169 attaques DDoS, tandis que les autres en auraient mené des centaines.
En plus des arrestations, Politie dit avoir identifié environ 200 personnes aux Pays-Bas soupçonnées d’avoir utilisé les services DDoS saisis.
Beaucoup recevront des avertissements directs livrés à leur domicile par lettre ou visites d’agents, tandis que d’autres seront poursuivis, selon l’ampleur de leurs activités.
Europol affirme que les démantèlements et les arrestations ont été rendus possibles grâce à son soutien analytique, à ses informations de traçage cryptographique et à diverses formes d’assistance aux enquêtes médico-légales fournies par ses spécialistes du Groupe de travail conjoint sur la lutte contre la cybercriminalité (J-CAT).
Pas plus tard que le mois dernier , » Operation PowerOFF » a annoncé un coup dur pour l’espace DDoS-for-hire avec la saisie de Dstat.cc, l’une des plus grandes plateformes de ce type, et l’arrestation de deux suspects étroitement liés à celle-ci.
Auparavant, en juillet 2024, la NCA du Royaume-Uni avait annoncé, dans le cadre de « l’opération PowerOFF », l’infiltration et l’arrêt du service de DDoS pour compte d’autrui DigitalStress.