Le parti au pouvoir en Corée du Sud, le Parti du pouvoir du Peuple (PPP), affirme que des pirates nord-coréens ont volé des informations cruciales sur les chars K2, le principal char de combat du pays, ainsi que sur ses avions espions « Baekdu » et « Geumgang ».

Le PPP craint que la RPDC n’utilise ces informations pour échapper à la surveillance militaire et obtenir un avantage sur le champ de bataille, il appelle donc à l’introduction urgente de mesures plus strictes pour préserver la sécurité nationale.

K2 « Black Panther » est un char sud-coréen conçu par l’Agence pour le Développement de la Défense et construit par Hyundai Rotem. Il a été introduit en 2008, coûte 8,5 millions de dollars par unité, et c’est le principal char de combat du pays, avec 260 unités actuellement en service et 150 autres en projet.

Baekdu et Geumgang sont des plaines d’espionnage que la Corée du Sud a largement utilisées pour la surveillance des frontières au cours des 20 dernières années, surveillant les activités militaires de la Corée du Nord (IMINT) et capturant les communications sans fil (SIGINT).

Selon les médias locaux de vendredi, la fuite des données du réservoir K2 s’est produite lorsque des ingénieurs travaillant sur l’un des fabricants de pièces du réservoir ont rejoint une entreprise concurrente, emportant avec eux des plans de conception de disques de stockage externes, des rapports de développement et des détails sur le système de surpression du réservoir.

Leur nouvel employeur a tenté d’exporter cette technologie vers un pays du Moyen-Orient, de sorte que la fuite se serait étendue au-delà de la Corée du Sud.

En ce qui concerne Baekdu et Geumgang, Donga a rapporté qu’un entrepreneur sud-coréen de la défense qui produit des manuels opérationnels et de maintenance pour du matériel militaire, y compris les deux avions espions, a été piraté par des Nord-Coréens.

Les pirates ont volé d’importantes données techniques sur les deux avions, y compris des détails sur leur technologie et leurs récentes mises à niveau techniques, leurs capacités d’exploitation et leurs informations de maintenance.

Appels à une cybersécurité accrue
La Corée du Sud craint que le vol de sa technologie d’avion de surveillance ne permette à ses ennemis de développer des drones plus furtifs et des mesures d’évasion de surveillance efficaces.

Le PPP appelle tous les partis politiques du pays à mettre de côté leurs divergences et à se mettre d’accord sur de nouvelles mesures qui devraient être introduites immédiatement. Ces mesures renforceront le pays contre les opérations de cyberespionnage.

« De plus, alors que les cyberattaques de la Corée du Nord deviennent de plus en plus répandues et audacieuses de jour en jour, promulguer la Loi fondamentale sur la cybersécurité pour empêcher le piratage et le vol de technologie de la Corée du Nord n’est plus une option mais une nécessité », lit-on dans le communiqué du PPP.

« De plus, afin de protéger nos intérêts nationaux, nous devons rapidement poursuivre une révision du droit pénal qui élargit le champ d’application des lois sur l’espionnage aux » pays étrangers.’ « 

En avril 2024, l’Agence nationale de police de Corée du Sud a émis un avertissement urgent pour alerter les entreprises de l’industrie de la défense sur le ciblage élevé par des groupes de menaces nord-coréens notoires, dont Lazarus, Andariel et Kimsuky.

La police a mené une opération spéciale de nettoyage au cours de laquelle elle a découvert que des agents de la RPDC avaient compromis plusieurs entreprises depuis la fin de 2022, laissant aux attaquants suffisamment de temps pour effectuer une vaste collecte de renseignements.

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