L’agence de presse mondiale AFP (Agence France-Presse) avertit qu’elle a subi une cyberattaque vendredi, qui a affecté les systèmes informatiques et les services de diffusion de contenu de ses partenaires.

L’organisation de presse affirme que l’attaque n’a pas d’impact sur la couverture médiatique dans le monde entier, mais a eu un impact sur certains services clients.

L’équipe informatique de l’AFP travaille avec l’agence française de la cybersécurité (ANSSI) pour atténuer l’attaque et résoudre ses répercussions.

Quant au type d’attaque et aux auteurs, aucun détail n’a été fourni.

« L’Agence France-Presse a détecté vendredi une attaque sur ses systèmes informatiques, affectant une partie de son service de livraison aux clients. On ne sait pas encore qui a mené cette attaque ni pourquoi », indique le communiqué.

« Les équipes techniques de l’AFP travaillent sur l’incident avec le soutien de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). »

L’AFP est une agence de presse primée basée à Paris, présente dans 150 pays, employant plus de 2 400 personnes dans 260 villes et couvrant l’actualité en Français, Anglais, Arabe, Portugais, Espagnol et Français.

Bien que l’agence de presse n’ait pas précisé quels services clients spécifiques ont été touchés par la cyberattaque, ils sont connus pour fournir des fils d’actualités en temps réel, des services de contenu par abonnement, des packages d’actualités personnalisés et des archives de contenu, dont certains peuvent être actuellement indisponibles.

Dans un e-mail vu par Breachtrace, la société a averti une autre société de médias que la cyberattaque pourrait également avoir compromis les informations d’identification FTP utilisées pour recevoir le contenu AFP.

« Pour rappel, les mots de passe de vos serveurs FTP qui reçoivent le contenu AFP peuvent avoir été compromis. Par conséquent, nous vous recommandons de changer vos mots de passe et de vérifier que tous vos systèmes de réception sont sécurisés », peut-on lire dans l’e-mail de l’AFP aux partenaires.

Breachtrace a contacté l’AFP et l’ANSSI pour en savoir plus sur la cyberattaque et son impact potentiel, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse de l’un ou l’autre.

Au moment de la rédaction de cet article, aucun gang de ransomwares ou autre acteur menaçant n’a assumé la responsabilité de l’attaque à l’AFP.

La France sous le feu des critiques
La France a connu sa juste part de cyberattaques à fort impact cette année, certaines menaçant les organisations à des moments cruciaux et d’autres affectant des dizaines de millions de personnes.

En février, une violation de données chez les prestataires de soins de santé français Viamedis et Almerys a révélé les coordonnées de 33 millions de personnes.

En mars, Pôle Emploi, l’agence française de lutte contre le chômage, a informé le public que des pirates informatiques avaient piraté ses systèmes et accédé aux données personnelles d’environ 43 millions de citoyens inscrits.

En avril, l’Hôpital Simone Veil de Cannes( CHC-SV), un hôpital de 840 lits, a annoncé qu’il était la cible d’une cyberattaque revendiquée plus tard par Lockbit 3.0.

Enfin, lors des Jeux olympiques d’août, des acteurs de la menace ont réussi à impacter le Grand Palais Réunion des musées nationaux (Rmn), institution de gestion muséale et site culturel lui-même.

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