L’Université Memorial de Terre-Neuve (MUN) continue de faire face aux effets d’une cyberattaque survenue à la fin du mois de décembre et qui a reporté le début des cours sur un campus.
La MUN est la plus grande université publique du Canada atlantique, avec un personnel académique et administratif de 3 800 personnes et plus de 19 000 étudiants de 100 pays.
Le 29 décembre, l’université a détecté une cyberattaque et activé des protocoles de sécurité qui comprenaient l’isolement des systèmes touchés et le lancement d’une enquête.
Les systèmes du campus Grenfell ont été touchés et l’organisation a décidé de fermer également les services informatiques du Marine Institute, par précaution.
L’université a annoncé le 2 janvier que les services du campus de l’Institut marin avaient été rétablis.
À l’approche du semestre d’hiver 2024, le personnel de l’université travaille contre la montre pour s’assurer que tous les systèmes sont entièrement restaurés et opérationnels à temps.
Pour le campus Grenfell en particulier, le début des cours, en présentiel et à distance, a été reporté du 4 janvier au 8 janvier.
Des spécialistes supplémentaires d’autres campus soutiennent l’équipe informatique de Grenfell pour accélérer le processus de restauration du système.
« Pour soutenir l’incroyable équipe de professionnels de l’informatique du Campus Grenfell dans leurs efforts, du personnel supplémentaire en technologie de l’information (TI) est arrivé à Grenfell pour répondre aux besoins sur le campus, tandis que le personnel informatique de St. John’s travaille également avec ses collègues pour répondre aux besoins du Campus Grenfell » – Université Memorial de Terre-Neuve
Dans une mise à jour hier, l’université a annoncé qu’Internet et le WiFi pour les étudiants résidents ne sont toujours pas opérationnels. Les terminaux de paiement pour les transactions par carte de crédit et de débit ne fonctionnent pas non plus.
« Le retour en toute sécurité des services informatiques prendra du temps, et l’université reconnaît les défis créés pour tous les membres de la communauté du campus de Grenfell », a déclaré MUN dans la dernière mise à jour.
Pour empêcher tout accès non autorisé à leurs comptes, le personnel et les étudiants MUN sont tenus de réinitialiser leurs mots de passe de connexion MUN après le 1er janvier.
Selon l’université, rien n’indique que la cyberattaque a eu un impact sur les systèmes ou les données d’autres campus.
MUN dit avoir informé les autorités policières du Canada de l’incident, mais n’a pas encore été en mesure de déterminer si les données des étudiants sur Grenfell ont été compromises.
« Au fur et à mesure que notre enquête progresse, nous ferons l’objet d’un processus d’examen et de validation approfondi pour identifier les données, le cas échéant, qui ont été affectées ou partagées », lit-on dans l’entrée de la FAQ pertinente.
« Si notre enquête détermine que des renseignements personnels ont été touchés,nous en informerons directement ces personnes. »
Au moment d’écrire ces lignes, aucun des principaux groupes de ransomwares n’avait assumé la responsabilité de la cyberattaque contre MUN.